Une âme d’enfant

« Il a une âme d'enfant ! » On emploie cette expression pour qualifier soit un adulte immature soit un artiste, ces deux types de personnes étant souvent confondus.

Je pense plutôt que les enfants ont un esprit universel qui allie aux valeurs dites « enfantines » – spontanéité, fraîcheur, naïveté, légèreté, intuition, etc. - celles de l'intelligence, de la réflexion, de la conceptualisation.

Avoir une âme d'enfant consisterait à entretenir à l'âge adulte ces valeurs humaines universelles. La série Tokyo Kids s'adresse à tous ceux qui ont une âme d'enfant.

Plus que tout autre peuple, il me semble que les Japonais ont une âme d'enfant. Le Japon a toujours agi sur moi comme un catalyseur, amplifiant les phénomènes du monde tout en créant une mise à distance qui me permet de m'en emparer plus facilement.

J'ai le privilège d'avoir conservé un lien fort avec le monde de l'enfance en enseignant les arts plastiques à des enfants de 6 à 10 ans. Lors de mes nombreux déplacements au Japon, j'ai pu observer à loisir la présence forte des enfants au cœur de la société et leur rapport complexe avec le monde des adultes.

Tokyo Kids est la transposition de cette expérience subjective. Les gestes, les objets, les attitudes, racontent de nombreuses histoires comme au cinéma. La série – dont le nom provient du titre anglais d'un de ses films - est un hommage au réalisateur Yasujirō Ozu. Plus que Gosses de Tokyo, les dessins de Tokyo Kids m'évoquent les rapports parents/enfants d'un autre film du même réalisateur, Ohayō (Bonjour), où tendresse et humour alternent avec conflits, lassitude et mélancolie. Retrouvez les Tokyo Kids en cliquant sur ce lien.

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