Le voyage immobile

Peut-on voyager en restant chez soi ? A l'ère du numérique et du métavers, la question semble naïve. Ce n'est pas le cas si l'on se situe avant l'apparition des mondes virtuels.

Au 5e siècle de notre ère, Zong Bing, peintre et lettré chinois, écrit le Hua Shanshui Xu (Introduction à la peinture de paysage), l'un des premiers écrits sur la peinture de paysage. Après des années d'errance et d'érémitisme, refusant les honneurs et les postes que l'empereur lui proposait, le vieux sage fatigué retourne s'installer en ville pour écrire. « […] je déroule des peintures et les regarde à l'écart, explorant assis les régions du monde. ».

Ayant représenté les montagnes pendant toute sa vie, le peintre les parcourt de nouveau, visuellement et mentalement, dans l'espace clos de son atelier. La peinture comme voyage immobile...

Le désir de peindre la montagne trouverait-t-il son origine dans celui de revivre en atelier l'expérience vécue en vrai ? Quoiqu'il en soit, l'acte de peindre réactive en moi le bien-être des marches alpestres, enrichissant la photo – seule trace visible du souvenir - des multiples sensations passées.

Mon vœu le plus cher serait de déclencher chez le spectateur le même bien-être par immersion et propagation. Prêt au voyage immobile ? Cliquez vite sur ce lien pour accéder à mes peintures de montagne.

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